Les différents symptômes de sevrage et leur durée
Lorsqu’on arrête de fumer, il est fréquent de ressentir des symptômes dûs au manque de nicotine.
Les symptômes de sevrage apparaissent déjà 24 heures après l’arrêt de la consommation. Leur intensité est maximale les 3 premiers jours. Ils s’atténuent progressivement durant 2 à 4 semaines.
Les symptômes de sevrage et leur durée
Envie irrésistible de fumer (craving)
quelques jours
Irritabilité
variable
Etourdissements
1 à 2 jours
Maux de tête
variable
Fatigue
2 à 4 semaines
Toux
moins de 7 jours
Troubles du sommeil
moins de 7 jours
Constipation
3 à 4 semaines
Faim
quelques semaines
Manque de concentration
principalement les 2 premières semaines puis occasionnellement
Humeur changeante, dépression
variable
3 à 5 minutes ! C’est la durée du craving (besoin irréristible d’en prendre une)!
Il faut tenir bon en utilisant des stratégies de diversion!
Dépendance à la nicotine
La nicotine est une substance très addictive. Après chaque bouffée, elle atteint le cerveau entre 10 à 20 secondes.1
Dans votre cerveau, la nicotine se fixe sur des récepteurs. Cette liaison libère différents neurotransmetteurs dans le corps tels que la sérotonine, la dopamine et la nordadrénaline. La dopamine est un messager chimique lié au plaisir et à la satisfaction. Elle agit sur le système de récompense. L’apport de nicotine va donc influencer directement le plaisir ressenti associé à la cigarette.
Peu à peu, ce nombre de récepteurs augmentent. L’accoutumance s’installe. L’individu fume pour éviter un état de manque et de frustration.
1 à 1,4 mg de nicotine absorbé par cigarette
Chaque cigarette contient environ 10 mg de nicotine. Le fumeur n’absorbe que 1 à 1,4 mg de nicotine par cigarette. Cela représente 20-30 mg par jour pour un consommateur d’un paquet par jour. Le taux de nicotine (indiqué sur le paquet de cigarettes par le fabricant) n’est pas une information valable et ne change rien.2
Une cigarette induit un pic de nicotine dans le sang d’environ 12 ng/ml après 5 minutes*. Dès le matin, l’accumulation de cigarettes entraîne progressivement une augmentation de la concentration de nicotine dans le sang. Durant l’après-midi, la concentration reste comprise entre 20 et 35 ng/ml, selon l’espace laissé entre chaque cigarette.
Vu sa demi-vie de 2 heures, le taux de nicotine baisse durant la nuit et atteint un niveau très bas au lever, le matin (pour autant que la personne n’ait pas fumé).3
L’association de la cigarette avec de nombreux gestes et situations de la vie quotidienne (café, alcool, contact avec les fumeurs, ennui, arrêts de bus, etc.) crée des habitudes et des phénomènes de conditionnement. Ainsi, chaque fois que ces situations arrivent, le geste de fumer se répète et la dépendance s’installe.
*cela signifie qu’il y a 15 milliardièmes de gramme de nicotine dans chaque millilitre de sang.
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Références
- Le Houezec, J. (2003). Role of nicotine pharmacokinetics in nicotine addiction and nicotine replacement therapy: a review. The International Journal of Tuberculosis and Lung Disease, 7(9), 811-819.
- Jarvis, M. J., Boreham, R., Primatesta, P., Feyerabend, C., & Bryant, A. (2001). Nicotine yield from machine-smoked cigarettes and nicotine intakes in smokers: evidence from a representative population survey. Journal of the National Cancer Institute, 93(2), 134-138
- Benowitz, N. L. (2010). Nicotine addiction. New England Journal of Medicine, 362(24), 2295-2303.
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